Stratégie adaptative d'imitation, le mimétisme permet par exemple à une espèce d'échapper à d'éventuels prédateurs. Les stratégies mimétiques sont de divers types, comme les espèces qui disposent de moyens d'échapper à la vision du prédateur — on parle alors de camouflage ou de mimétisme cryptique — ou comme le fait de se faire passer pour une autre espèce, par exemple en se parant des attributs d'espèces non comestibles, voire dangereuses. Toutefois, le mimétisme peut répondre à d'autres contraintes, telles que la reproduction.
C'est l'entomologiste britannique Henry Walter Bates, naturaliste et explorateur ayant passé onze ans en Amazonie, qui émit pour la première fois une théorie sur le mimétisme à propos de papillons d'aspects similaires, bien que n'étant pas d'espèces proches : une espèce inoffensive profitant de la répulsion provoquée par une espèce vénéneuse ou venimeuse. Les trois acteurs du mimétisme sont le modèle, émetteur de stimuli ou de signaux perceptibles par les sens, le mime, celui qui imite l'espèce modèle et le dupe, bien souvent un prédateur, dont les sens perçoivent de la même manière les stimuli émis par le modèle et par le mime. Le camouflage est une démarche différente puisqu'il consiste à imiter des objets inanimés de l'environnement comme une pierre (cas des poissons-pierres), une feuille, une brindille (cas des
phasmes), une crotte...