Toutankhamon, secrets de famille

Toutankhamon
Documentaire diffusé sur FRANCE 5, 50 minutes - Pays : Italie - 2009
Ce masque mortuaire est le symbole même de l'Égypte antique. Il appartenait à l'un des pharaons les plus connus : Toutankhamon. Qui était-il réellement ? Que sait-on de ce souverain mort à 19 ans et qui régna pendant une seule décennie ? Qui était sa reine ? Était-ce sa propre sœur ? Où se trouve son tombeau ? Il est censé ne pas avoir eu d'enfant, mais qui sont les deux petites momies qui l'accompagnent dans sa sépulture ? Roi dès son plus jeune âge, il succéda au grand Akhénaton. Aujourd'hui, Zahi Hawass et son équipe ont décidé de reconstituer l'existence de cet homme. "Nous allons établir comment cet enfant-roi a vécu." Découvrir aussi les secrets de son mariage, de son accession au pouvoir et de sa mort prématurée. Les scientifiques vont marcher sur les traces du pharaon. Ils vont tenter de reconstituer chacun de ses actes et recourir à des tests ADN pour le connaître plus intimement encore. 3000 ans après sa mort, ils vont lui redonner vie.

Des archéologues accèdent à une tombe mystérieuse...

La vallée des Rois. Un groupe d'archéologues pénètrent dans une mystérieuse tombe, KV21. C'est le numéro d'enregistrement d'une momie de femme non identifiée. Pourrait-elle être l'épouse de Toutankhamon ? La sobriété des lieux contraste avec la splendeur de la tombe du pharaon. Ici, pas de richesses, de couleurs ou de meubles précieux. Pas de sarcophage non plus. Une simple caisse de bois gît au milieu des gravats. Ce triste cercueil contient peut-être la réponse à un mystère vieux de plus de 3000 ans.

"La momie est très dégradée". Cet état déplorable n'inquiète pas Zahi Hawass, le directeur du service des antiquités égyptiennes. "Les jambes sont encore là, et plusieurs fragments des mains aussi. L'angle des bras montre qu'ils reposaient certainement sur sa poitrine. C'est pour cette raison que je crois que cette momie était très importante, qu'elle est celle d'une grande reine.", indique Zahi Hawass. La position du bras et de la main gauche qui semble empoigner un objet sont de bons indices des origines royales de cette momie. De plus, les quelques hiéroglypes présents dans la tombe permettent de la dater. Elle est de la XVIIIe dynastie, période pendant laquelle vécut Toutankhamon.

Une étrange découverte attend l'équipe. Sous la première momie, l'équipe en découvre une seconde. Celle-là est décapitée, mais présente également les signes d'une origine noble. Qui sont ces deux femmes ? Les momies d'une douzaine de reines de la XVIIIe dynastie sont manquantes. Celles-ci peuvent-elles appartenir à la famille de Toutankhamon ? L'une des deux peut-elle être sa femme, Ankhesenamon ? "Nous n'avons aucune momie des six sœurs de Néfertiti et l'une d'entre elles aurait pu épouser Toutankhamon." Zahi Hawass veut rendre leur nom à ces deux inconnues. Pour la première fois de leur histoire, les momies quittent leur maison d'éternité pour traverser le Nil. Elles filent vers l'est, vers le Caire et son musée. Les membres de l'équipe scientifique les y attendent de pied ferme. L'analyse médico-légale va pouvoir débuter.

Nous allons établir comment cet enfant-roi a vécu. Découvrir aussi les secrets de son mariage, de son accession au pouvoir et de sa mort prématurée.


Pour Zahi Hawass, cette enquête est l'aboutissement d'une vie entière consacrée à l'égyptologie. Après quarante années de fouilles et de lectures des textes, il a ordonné le lancement d'analyses scientifiques employant les techniques les plus modernes. Il espère percer les secrets de Toutankhamon, le souverain dont le masque doré est devenu le symbole de l'Égypte Antique, l'incarnation de ses mystères. Il veut savoir si le pharaon a eu des descendants et quel genre de souverain il a été. Il veut également connaître les raisons de sa mort, à seulement 19 ans. Malgré près d'un siècle de recherches, ces questions n'ont jamais trouvé de réponse.

Mais Zahi a repris l'investigation à sa source. Il a établit une stratégie : son équipe va suivre les traces de Toutankhamon du lieu de sa naissance, Amarna, à sa dernière demeure dans la vallée des Rois. Au cours de ce périple, ils vont observer le moindre indice, étudier chaque tombe, chaque hiéroglyphe, chaque vestige. Ils vont reconstituer le puzzle de la vie du souverain. Des tests radiologiques et génétiques complèteront les recherches traditionnelles. Leur but : trouver l'épouse du pharaon et déterminer si les deux petites momies trouvées dans la tombe sont celles de ses enfants. Les tests permettront-ils de combler les lacunes de son histoire familiale ?

"Aujourd'hui, toute l'équipe tente de décrypter les mystères de cette famille". Les sublimes décorations de l'un des coffrets funéraires retrouvés par Howard Carter dans la sépulture de Toutankhamon nous montrent le jeune roi accompagné de son épouse, Ankhesenamon. Elle ne serait autre que la fille cadette d'Akhénaton et de Néfertiti, la demi-sœur de Toutankhamon. Après avoir épousé son père à l'âge de onze ans, elle serait devenue la femme de son frère. Une relation incestueuse destinée à préserver la pureté du sang royal. Cette hypothèse est-elle vérifiable ? Toutankhamon aurait-il épousé sa demi-sœur ? Où se trouve les restes funéraires d’Ankhesenamon ?

Mais qui sont ces deux momies retrouvées dans la tombe de Toutankhamon ?

Zahi Hawass est persuadé que l'une des deux momies de la tombe KV21 est celle de cette reine. Pour vérifier sa théorie, il les fait convoyer de Louxor jusqu'au musée du Caire. C'est au musée que seront effectuées toutes les analyses. Pour accomplir ce travail délicat, Zahi Hawass a fait appel au docteur Yehia Zakaria et aux membres de son équipe, tous experts des ADN antiques. Un laboratoire spécial, conçu uniquement pour l'étude des momies royales, a été installé au cœur du bâtiment. Masques et gants de chirurgien éviteront de polluer les zones de prélèvement et de contaminer les échantillons d'ADN. Mais Yehia Zakaria n’est pas au bout de ses peines. Les momies sont dans un sale état, et leur soustraire les informations fiables ne va pas être facile. Pour l'équipe, le plus dur sera d'effectuer le meilleur échantillonnage possible sans endommager les dépouilles mortelles des deux femmes.

"Même si les corps sont en mauvais état, vous ressentez de la sympathie pour ces personnes. Je veux dire qu'il s'agit de corps humains. C'était un humain, il avait une âme. C'est pour ça que nous devons les traiter avec dignité." L'une de ces deux femmes peut-elle être l'épouse de Toutankhamon ? Le docteur Zakaria cherche sa réponse au cœur de la moelle épinière. Il espère y trouver suffisamment de matière saine. Mais contiendra-t-elle assez d’ADN ? De son côté, Zahi Hawass poursuit ses propres investigations. Lorsqu'en novembre 1922, Howard Carter pénètre dans la tombe de Toutankhamon, il y trouve, parmi les trésors inestimables, une boîte en bois clair. À l'intérieur, deux sarcophages miniatures. Carter pense avoir mis la main sur des objets ornementaux mais quand il les ouvre, l'archéologue reste bouche bée.

La boîte et les deux sarcophages qu'elles protégeaient sont exposés au musée du Caire. Zahi Hawass veut les examiner de plus près pour déterminer leur origine. Les deux sarcophages dorés à l’or fin contenaient les momies d'un fœtus de sept mois et d'un bébé mort-né. Les deux corps ont été préservés, délicatement enveloppés dans de fines bandelettes. Leur émouvante fragilité a traversé le temps pour parvenir jusqu'à nous. Mais qui étaient-ils ? Pourquoi ont-ils été inhumés avec Toutankhamon ? Peuvent-ils être ses propres enfants ? "Les bras croisés sont le signe de leur origine royale. Ils portent une inscription religieuse avec le sceau de la déesse Isis. Son visage est super. Les noms des deux petits défunts ne sont pas cités." Comment savoir si ce sont les enfants de Toutankhamon ? Il s'agit peut-être d’étrangers, placés dans la tombe pour permettre aux souverains de se purifier dans l'au-delà.

Des fœtus momifiés embaumés selon les rites sacrés traditionnels

Depuis leur découverte, les deux corps n’ont pas vraiment été étudiés. Ils ont été remisés à l'autre bout du Caire, dans l'hôpital universitaire de Kasr El Aini. Excité par la perspective de les passer au crible des technologies modernes, Zahi Hawass se rend sur place pour superviser leur transport jusqu'au laboratoire. Il veut constater leur état. Sur ces rapports de fouille, Carter a noté que les deux petites momies étaient en excellente condition. Zahi espère qu'elles auront été préservées. Il a tort. "Je n'aurais jamais cru qu'elles soient dans un si sale état. Celle-ci est vraiment très abîmée. J'espère quand même que nous pourrons leur faire passer l'examen du scanner afin de rassembler les informations. En tant qu'égyptologues, nous devons tout savoir sur ces fœtus."

Je n'aurais jamais cru que les momies soient dans un si sale état. En tant qu'égyptologues, nous devons tout savoir sur ces fœtus.



Le temps a fait des ravages mais les deux minuscules momies peuvent encore livrer une partie de leur histoire. Elles ont des doigts très fins et une tête surdimensionnée. Le plus petit corps mesure à peine plus d'une vingtaine de centimètres. Le plus grand des deux fœtus ne fait pas plus de 35 centimètres, mais il est mieux conservé. Libéré de ses bandelettes, il garde une apparence humaine. Quelques cheveux encadrent un visage dont on peut facilement deviner les traits délicats. Avec d’infinies précautions, les deux fœtus sont transportés sur les lieux où ils seront passés au crible du scanner.

Le radiologue Ashraf Selim dirige les opérations. "Voici le cliché complet de la totalité du fœtus momifié, et comme vous pouvez le constater sur cette image, le crâne a été broyé, réduit en morceaux. Par exemple, voici une oreille et voilà l'autre oreille. Le crâne est brisé." Malgré ces dégâts, le docteur Selim remarque rapidement un détail significatif. Une incision à été pratiquée dans la partie basse de l'abdomen de la plus grande des momies. C'est parce que les viscères ont été prélevées. "Ce fœtus a été momifié de façon traditionnelle." Ce qui signifie qu'il a été embaumé selon les rites sacrés des dignitaires du royaume. Cette attention particulière révèle donc la haute naissance de ces deux momies. Il est pratiquement certain que deux enfants de pharaon auraient été traités avec la même déférence. L'étude des ADN permettra-t-elle de confirmer leur appartenance à la famille de Toutankhamon ?

L'enfance de Toutankhamon

Que sait-on de l'enfance du jeune roi ? L'éducation du petit Toutankhamon débute dès l'âge de quatre ans. Son précepteur lui apprend l'art du scribe. Il l’initie aux additions, aux soustractions et au déchiffrage des hiéroglyphes. Mais le jeune prince grandit dans un monde au bord du chaos. Son père, Akhénaton, a mis à bas la religion officielle pour en fonder une nouvelle. Il a fait assassiner les prêtres, ordonné la destruction des temples et abandonné la vieille capitale Louxor pour bâtir une cité mystique, Amarna. Cette ville était entièrement dédiée à un Dieu unique, Aton, le Dieu Soleil.

Mais ces changements radicaux ne sont pas du goût des prêtres. Lorsqu'il meurt, vers 1338 avant notre ère, Akhénaton laisse derrière lui un pays en équilibre instable. Son fils, le futur Toutankhamon, n'a alors que six ou sept ans. Il est trop jeune pour régner. Le conseiller Aÿ et le général des armées assurent la régence. Mais tous les yeux demeurent tournés vers l’enfant. Devenu pharaon, renouera-t-il avec les traditions ? Acceptera-t-il de rétablir le dieu Amon ?

Zahi Hawass sait où trouver la réponse à cette question. Parmi le mobilier funéraire découvert par Howard Carter se trouvait une pièce exceptionnelle exposée aujourd'hui au musée du Caire : le trône de Toutankhamon. Recouvert d’or, finement décoré, c'est l'une des pièces majeures du patrimoine égyptien. Ces décorations témoignent d'une partie de l'histoire du pharaon. Et ciselé dans l’un des accoudoirs, un cartouche porte le nom du souverain, le nom originel que son père lui a choisi : Toutânkhaton. Voilà le mot "aton". Toutânkhaton, l’image vivante du dieu Aton. La déité vénérée par Akhénaton. Avant d'assumer sa charge de pharaon, le jeune enfant porte ce nom. Mais sur la face du trône, visible par tous, un autre nom apparaît en lettres étincelantes. "Ils ont changé les cartouches pour celui de Toutankhamon." C'est le symbole d'une transition, la cour quitte Amarna pour retourner d'abord à Thèbes. Toutankhamon, l'image vivante du Dieu Amon. Influencé par les prêtres de l'ancienne religion, l'enfant-pharaon renoue avec les traditions. Sa sœur, Ankhesenaton, qui serait aussi son épouse, devient Ankhesenamon. Le culte d’Amon est restauré.

L'installation à Memphis et la restauration du culte d'Amon

Toutankhamon s'installe à Memphis, nouvelle capitale du royaume. Une stèle gravée, mise au jour à Thèbes, raconte cet épisode. Le retentissement de ce retour aux anciens rituels y est magnifié. L'intronisation du nouveau pharaon y est décrite comme un événement exceptionnel. Il y sauve l'Égypte du chaos dans lequel l’avait plongé Akhénaton. En réalité, le pays était sans doute moins ruiné que ne le disent les textes. Les travaux commencés par Aménophis III et abandonnés par Akhénaton sont repris, et surtout les temples sont remis en ordre sur les plans administratif et fiscal. Les idoles et les marques divines sont restaurées. Toutankhamon ordonne même la construction de nouveaux édifices religieux consacrés à Amon.

Fermez les yeux et remontez le temps 3000 ans en arrière. Imaginez ce qui se déroulait dans le temple de Karnak, durant la fête d'Opet.


Marchant toujours sur les traces du jeune roi, Zahi Hawass se rend au grand temple de Louxor, l'un des monuments embellis au cours du règne de Toutankhamon. "Si vous me suivez, vous verrez un bas-relief très important, dont nous sommes sûrs qu'il a été réalisé sur ordre de Toutankhamon. Nous appelons ces scènes la fête d'Opet." La fête d'Opet, un rituel annuel célébrant l'union du dieu Amon avec sa sœur Mout. "Fermez les yeux et remontez le temps 3000 ans en arrière. Imaginez ce qui se déroulait dans le temple de Karnak."

Dans le temple, Toutankhamon et ses prêtres sont plongés dans la pénombre. C'est la fin de l’année, les ultimes moments d'un cycle qui voient les dieux épuisés. Leur pouvoir a diminué. Ceux du souverain et de la Terre sont également amoindris. Le rituel annuel appelle cette régénération. Grâce à la puissance du cosmos, les dieux et le pharaon doivent récupérer leurs pouvoirs. C'est une cérémonie de la fertilité, celle des terres cultivables, mais également celle du souverain et de son épouse.

"Les prêtres d’Amon souhaitaient que Toutankhamon soit relié à eux pour montrer qu'il croyait en Amon et qu'il n'était autre que le fils d’Amon." Comme le dieu et sa sœur, Toutankhamon et sa reine se devaient d'avoir un héritier. Mais dans l'Égypte antique, un tiers des enfants mourrait avant l’âge de cinq ans. Aucune chronique n'atteste que le pharaon n’ait eu une descendance. L'étude des deux momies retrouvées dans sa tombe écrira-t-elle une nouvelle page de l’Histoire ?

L'étude des fœtus retrouvés dans la tombe, de la radiologie à l'analyse ADN

Au Caire, l'équipe du professeur Yehia Zakaria tente toujours d'extraire l'ADN d'un fœtus vieux de 3000 ans. Et la tâche est rude. Les squelettes sont si fragiles qu'aucun protocole d'échantillonnage habituel ne peut être tenté. Les os se briseraient comme du cristal. Les scientifiques décident de prélever des échantillons de surface. Le problème, c'est qu'ils ont plus de chance d'être contaminés. L’opération est renouvelée une douzaine de fois, en espérant que l'un de ces fragments minuscules livrera un code génétique. "C'est fait ! Beau travail !"

Trois radiologues renommés rejoignent l’équipe : Albert Zink, de l'Institut des momies, Paul Gostner et Ashraf Selim, de l'Université du Caire. Ils vont étudier les squelettes et tenter de découvrir des indices qui indiqueraient une possible filiation. "Nous étudions le plus petit fœtus, et évidemment nous sommes confrontés au fait qu'il soit fragmenté en petits morceaux. Maintenant, nous allons voir si nous pouvons glaner quelques informations." L'observation physiologique débute. "Il est mort-né, approximativement après sept mois et demi de grossesse." Deux enfants, apparemment morts avant terme.

Le docteur Selim remarque quelque chose d'étrange sur le plus grand des fœtus. Les mains sont trop longues, quatre cinquièmes de la taille de la cuisse. Le docteur Gostner connait cette pathologie. "C'est typique d'un syndrome appelé le syndrome de Marfan." Le syndrome de Marfan est une maladie génétique. Le symptôme le plus courant est l'allongement significatif des membres. Dans certains cas, les conséquences peuvent être plus graves. "C'est un syndrome qui s'accompagne parfois de malformations congénitales du cœur et dans ce cas-là, le plus souvent, les désordres sont tels qu'ils peuvent avoir des conséquences fatales." Jules César, Abraham Lincoln et Akhénaton lui-même aurait été affecté par ce syndrome. Sur les bas-reliefs et les fresques qui le représentent, le père de Toutankhamon semble présenter les signes de la maladie. Est-ce seulement une expression artistique ou était-il réellement malade ? Et s'il l'était, sa descendance l’était-elle aussi ?

Pour en être sûrs, les radiologues examinent les scanners effectués sur la momie de Toutankhamon. Cette maladie rare est héréditaire. Si comme les deux petit fœtus le pharaon l'a contractée, cela tendrait à prouver qu'ils ont un lien de parenté. "Tu penses qu'il a les symptômes de la maladie ? Nous avons vu les images de Toutankhamon ?" "Non, je ne pense pas qu'il avait les symptômes de la maladie." L'examen s'avère finalement négatif. Toutankhamon ne présente aucun des symptômes qui nous permettrait de conclure qu'il avait le syndrome de Marfan. Nous n'avons trouvé aucune preuve qu'il avait développé la maladie. Et si cette affection avait été transmise par son épouse Ankhesenamon ? Les textes antiques nous disent qu'elle n'était autre que sa demi-sœur, fille d'Akhénaton et de Néfertiti.

C'est typique d'un syndrome appelé le syndrome de Marfan, il s'accompagne parfois de malformations congénitales du cœur.


Zahi Hawass et son équipe reporte alors son attention sur les deux momies des deux femmes transportées au Caire depuis leur sépulture de la Vallée des Rois. Le généticien Carsten Pusch se joint au docteur Selim : ils vont mesurer les squelettes des deux momies découvertes dans la tombe KV21. Après quelques mesures sur la première momie, le verdict tombe, indiscutable. "Les os sont plutôt courts, ce ne sont pas de longs os, aucune chance que les deux femmes aient été atteintes par Marfan." Mais une surprise attend les deux scientifiques.

La seconde momie présente une anomalie anatomique évidente. "C'est congénital, mais je n'avais jamais vu quelque chose comme ça avant." Une sévère déformation de l’un des pieds. La raison est d'abord difficile à définir, mais c'est vraisemblablement génétique. "La découverte incroyable, c'est ce pied dont la forme est vraiment étrange." Mais est-ce accidentel ou réellement congénital ? Cette malformation pourrait constituer un indice. L'équipe se rue sur le scanner afin d'établir une vision 3D de l'ossature cachée sous les chairs momifiées et les bandelettes. Et le résultat est stupéfiant. Pour un néophyte, cette forme compacte n'est pas forcément un pied. Cela ressemble plutôt à un poing fermement serré. "Ce sont les orteils, la plante des pieds, et ici vous avez la partie postérieure avec le talon. La déformation principale est ici." L'absence de fracture ou de preuve d'un traumatisme quelconque paraît démontrer une chose : cette malformation semble génétique.

La jeune femme était gravement handicapée et ce, depuis sa naissance. "Elle n'a jamais été capable de marcher normalement." Pour le docteur Pusch, il s'agirait d'une malformation de caractère héréditaire, un handicap qui pourrait relier cette momie à la famille de Toutankhamon. "Nombre de ces gens avaient des problèmes génétiques causés par un fort taux de consanguinité. Les mariages incestueux étaient si nombreux qu'ils cumulaient les problèmes génétiques." Cruelle ironie des traditions nuptiales pharaoniques qui reproduisent le mariage divin d’Amon avec sa sœur Mout. À l'époque, les souverains épousent leurs sœurs, leurs filles, on se marie entre cousins. Un frère peut aussi être un neveu. En se liant à Ankhesenamon, qui est sans doute sa demi-sœur, Toutankhamon reste fidèle à la coutume. Il est sûrement lui-même le fruit d'un inceste. Cette obsession de pureté a entraîné la transmission et l'amplification des tares familiales. La lignée s’appauvrissait. À la fin, elle était incarnée par des êtres aussi fragiles qu'impotents.

Pendant des semaines, les généticiens tentent d'extraire l'ADN de la plus grande des deux momies. Désormais, il faut se hâter d'analyser et de comparer les données. Enfin, ils parviennent aux résultats qu'ils espéraient, une séquence complète, l'empreinte génétique d'un enfant mort-né voilà 3000 ans. Ce qu'ils découvrent va bien au-delà de leurs attentes. C'est dans le bureau feutré du directeur des Antiquités que les résultats sont enfin divulgués.

L'étude comparative des ADN révèle que Toutankhamon est le père de l’un des deux fœtus. "Vous pouvez constater que la moitié de l'ADN de Toutankhamon est présente dans celle du plus grand des fœtus." "J'avais coutume de croire qu'ils n'avaient aucun lien d'aucune sorte, mais vous avez changé ça. Parce que pour la première fois, nous trouvons un descendant de Toutankhamon." Les tests ont même défini le sexe du fœtus : c'était une fille. Cet enfant était la fille de Toutankhamon. C'est une découverte majeure pour l’équipe de Zahi Hawass et pour l'histoire de l'égyptologie. Ces fœtus momifiés sont les seuls jamais découverts en Égypte. Toutankhamon a failli être père.

Comment expliquer l'incapacité de Toutankhamon à assurer sa descendance ?

Ce lien étroit de parenté explique la présence de la petite momie dans la tombe. À sa mort, elle a été embaumée selon les rites sacrés. Elle retrouvera sa famille dans l'au-delà. On imagine leurs voix et son épouse profondément affectées par cette perte. Le pharaon est encore très jeune, il croit encore qu'il a la vie devant lui alors que les jours lui sont comptés. Toutankhamon et Ankhesenamon n'auront pas d'autres descendants. Lorsque le pharaon meurt, en 1327 avant notre ère, il laisse un trône vide. Mais dans quel état abandonne-t-il le royaume d’Égypte ? Quel genre de gouvernant a-t-il été pendant les dix années de son règne ?

Le portrait communément admis est celui d'un souverain de faible envergure, l'homme de paille de ses deux tuteurs Aÿ et Homenreb. Mais Zahi a une autre théorie. Le directeur des Antiquités égyptiennes est persuadé que Toutankhamon s'est vite senti à l'aise dans son rôle de pharaon et qu'il s'est rapidement transformé en un chef indépendant au pouvoir incontestable. Le Sphinx qui monte la garde sur les pyramides de Gizeh a 4000 ans. Il a été construit 1000 ans avant le règne de Toutankhamon. La grande plaine qui entoure le site constituait alors le terrain de chasse favori des souverains. "Si vous remontiez le temps voilà 3000 ans, vous verriez cette zone entourant le Sphinx beaucoup plus verte. Les princes venaient y monter à cheval, poursuivant les animaux sauvages. C'était un endroit parfait où Toutankhamon devait chasser les bêtes." Comme ces prédécesseurs, Toutankhamon devait parcourir ces étendues chevauchant derrière les lions et les gazelles.

Si vous remontiez le temps voilà 3000 ans, vous verriez cette zone entourant le Sphinx beaucoup plus verte. Les princes venaient y monter à cheval.


Car il est le dernier d'une lignée de pharaons combattants. Dès son plus jeune âge, il s'est entraîné au tir à l’arc. À cette époque, chaque conflit est considéré comme une guerre sacrée contre les forces du Chaos. La puissance du dieu Amon était censée guider chaque flèche du jeune roi. Dans sa tombe, Howard Carter et Lord Carnarvon ont trouvé plus de 50 arcs et des centaines de flèches. Ils ont également découvert six véritables chars, ses chars, remarquablement conservés. Ce type de véhicule est à la pointe de la technologie de l'époque, conçu pour être rapide, facile à manœuvrer et particulièrement stable. Il n'est pas étonnant que le jeune Toutankhamon ait pris un certain plaisir à conduire de tels bolides. Mais cela ne fait pas de lui un chef de guerre pour autant. Laissait-il à ses brillants généraux la conduite des opérations ? Se contentait-il de diriger l'armée de loin pendant les batailles ? Ou prenait-il activement part au combat ?

Pris dans le feu de la bataille de Qadesh ?

En un siècle de fouilles, les archéologues ont mis au jour plus de 40 000 blocs de pierre sur le site de Louxor. Certains font partie d'un immense bas-relief représentant une bataille aux frontières Nord du royaume d'Égypte à la fin du règne de Toutankhamon. Ces blocs sculptés nous racontent l'histoire d'un affrontement entre l'armée égyptienne et ses ennemis héréditaires, les Hittites. Ce serait la bataille de Qadesh, une cité située au nord-ouest de l'actuelle Syrie. Sur l'un des blocs, on peut apercevoir une roue de chariot plus grande que les autres : ce serait celle du char de guerre de Pharaon. Cette scène représenterait Toutankhamon écrasant impitoyablement ses adversaires orientaux. On y voit distinctement un hittite désemparé, littéralement brisé par les roues du jeune roi. Une image nouvelle d'un souverain qu'on imagine jusqu'à présent sous influence. Certes, il devait être jeune, mais pas beaucoup plus jeune que ne le sera Alexandre le Grand lors de ses premières grandes batailles.

Zahi Hawass accumule les indices capables de prouver l'engagement du pharaon dans la bataille. Il se rend à Saqqarah, faubourg de l'ancienne capitale Memphis. Son équipe y a mis au jour un bloc de pierre dont les fines décorations fourniraient l'une des preuves qu'il cherchait. "Cette pierre a été découverte sous les fondations d'une des maisons construites à Saqqarah. Et elle nous montre l'une des seules scènes, hormis celles trouvées dans son tombeau, où Toutankhamon terrasse ses ennemis. Regardez, Toutankhamon terrasse les ennemis de l'Égypte. Je pense que ça vient de l'actuelle Syrie, ou de Palestine." Toutankhamon aurait été à Qadesh, au cœur de la mêlée. Si cette théorie est avérée, le jeune pharaon aurait pu être présent au milieu de ses hommes, les haranguant avant de les mener à l’assaut, conduisant la charge de ses troupes et participant activement à la victoire en risquant sa propre vie.

La plupart des historiens récusent cette hypothèse en affirmant que Toutankhamon était décédé la même année que la bataille de Qadesh. Pourtant, rien ne dit qu'il n'a pas été mortellement blessé au cours des affrontements. Depuis l'ouverture de la tombe par Carter, les archéologues n'ont pas cessé de s'interroger sur les raisons d'une disparition aussi prématurée. Zahi Hawass examine la dépouille du défunt roi une dernière fois. Le pharaon retrouvera bientôt sa demeure d'éternité. Le directeur des antiquités espère que ses ultimes analyses permettront d'élucider le mystère de sa mort.

Un premier scanner du crâne montre que deux phases ont été nécessaires à son embaumement. Deux résines de compositions différentes semblent avoir été injectées à deux périodes distinctes. Ce détail est important, il forcerait à penser que le décès serait survenu très loin de Thèbes, le corps aurait subi un premier traitement afin de le conserver durant le voyage de retour. "Cela aurait permis de protéger le corps comme nous le faisons aujourd'hui en mettant les cadavres dans un réfrigérateur. Tous ces indices étranges semblent nous dire une chose : Toutankhamon est mort subitement !" Soudainement certes, mais sa mort a-t-elle été violente ?

De la fracture du genou...

Lors du premier scanner, l'équipe avait remarqué une fracture grave au-dessus du genou gauche. La cassure paraît très nette. "Quelque chose qui aurait un côté tranchant comme une pierre, ou la base d'une pierre." Une fracture complexe est souvent le signe d'une mort brusque et violente. "Il n'y a pas que l'os qui ait été fracturé et touché, toute la zone autour de l’os a été blessée et la peau est coupée." À la différence d'autres fractures, celle-ci serait survenue avant la mort de Toutankhamon. Les petits signes d'inflammation constituent autant de preuves d'un début de cicatrisation. La blessure pourrait effectivement étayer la théorie selon laquelle Toutankhamon aurait trouvé la mort lors de la bataille de Qadesh.

C'est une découverte importante : Toutankhamon avait contracté une malade des os. L’un de ses fémurs est fracturé, son pied se désagrège.


Cette hypothèse expliquerait aussi l'emploi des deux résines lors de l’embaumement. La première aurait permis le rapatriement du corps, la seconde aurait servi lors du rituel de momification. Mais pour Zahi Hawass, un simple accident de chasse pourrait aussi bien expliquer ces faits. Le terrain de chasse préféré de Toutankhamon ne se trouvait-il pas dans les pourtours de Memphis, une région située à 640 kilomètres de la Vallée des Rois ? Un char capable de rouler très vite, un jeune pharaon intrépide, Toutankhamon aurait tout simplement pu en perdre le contrôle et avoir un accident.

Un dernier rebondissement va mettre à mal toutes ces théories. Le docteur Gostner a remarqué quelque chose d'inhabituel sur le pied gauche, quelque chose que personne n'avait vu jusqu’alors. "Il manque un morceau du deuxième orteil, la plus grande partie est manquante." Un des doigts de pied de Toutankhamon manque à l’appel, et ce handicap révèle un autre problème physique. Le pharaon était sérieusement handicapé : les os de la plante des pieds sont très sérieusement détériorés. "C'est une découverte importante. La nécrose est localisée ici exactement." Toutankhamon avait contracté une malade des os. L’un de ses fémurs est fracturé, son pied se désagrège. C'est une autre énigme à résoudre pour Gostner et son équipe. "Quand pensez-vous que cette nécrose est apparue ? Dans son cas, à dix-sept ou dix-huit ans, juste avant sa mort." Toutankhamon était donc affecté par des malformations congénitales et à la fin de sa vie, une maladie rongeait son pied.

"À ce stade, je pense qu'il lui était impossible de poser le pied par terre. Ça lui faisait trop mal. C'est pour ça que je pense qu'il devait éviter de le faire et qu'il avait besoin d'une canne." Cette conclusion élucide un mystère archéologique vieux de près d'un siècle. Après la découverte de Carter, les archéologues s'était longtemps interrogés sur le nombre impressionnant de cannes trouvées dans le trésor royal. Bien sûr, les pharaons avaient coutume de brandir des bâtons de commandement, mais Toutankhamon n'en possédait pas moins de 130. Zahi Hawass a la preuve qu'il ne s'agissait pas de simples accessoires cérémoniaux. Leurs bouts sont abîmés, elles ont donc été utilisées. Sans elles, Toutankhamon ne pouvait pas se déplacer.

La science a ouvert une fenêtre sur son intimité, sur ses derniers mois d’existence, une vie certainement dure marquée par la maladie et le handicap. Les rêves de pureté des pharaons de la XVIIIe dynastie s’effondraient. Toutankhamon en fut la dernière victime. Avec cette découverte, les radiologues peuvent émettre de nouvelles hypothèses. "Cela nous fournit un autre éclairage, car il n'est pas rare de voir chuter ou s’affaisser les personnes atteintes de ce type de pathologie." Toutankhamon n'est pas forcément tombé pendant la bataille de Qadesh ou au cours d'une partie de chasse. Il aurait pu tout aussi bien se briser le fémur en chutant dans son palais. Est-ce que la nécrose et cette chute auraient pu causer sa mort ?

... au paludisme

L'équipe de généticiens se lance alors dans une ultime recherche. L'ADN n'a peut-être pas livré tous ses secrets. Une autre pathologie a pu être fatale au jeune Toutankhamon. C'est ce que croient Yehia Zakaria et Carsten Pusch lorsqu'ils ordonnent la dernière série de tests. Ce qu'ils traquent dans le corps du défunt c'est l’ADN d'une infection gravissime qui n'a jamais cessé de faire des ravages. "Il est encore possible de tester différentes infections, nous finirons bien par savoir." La méthode d'investigation est identique à celle employée pour isoler l'ADN humain. Les généticiens font les tests pour toutes les infections connues dans l’Antiquité. Et après des heures de traque, enfin, un résultat probant.

Alors le grand prêtre s'approche avec l'objet le plus précieux, le masque funéraire en or massif. Il le place sur le visage de la momie.


"Nous avons là un fantastique résultat. Ici vous avez l'ADN qui a été analysé lors de la recherche d'une pathologie spécifique, et nous avons découvert qu'il avait contracté le paludisme." Le paludisme, non seulement l'équipe a découvert l’infection, mais elle a également réussi à en définir le type exact : plasmodium falciparum, la forme la plus terrible de la maladie. "Ce parasite cause la forme la plus sévère de paludisme, c'est vraiment un fléau, particulièrement dans ces conditions de vie difficiles. Vous vous affaiblissez et vous finissez par mourir. C'est une cause possible du décès. C'est une triste découverte pour le roi, mais pour ce laboratoire c'est un résultat exaltant."

Après quelques semaines d’analyses, les scientifiques ont réussi à relever un pari de fou : élucider le mystère de la disparition d'un pharaon mort il y a 3300 ans. Dans les derniers jours de son existence, Toutankhamon était lourdement handicapé. On l'imagine incapable de se déplacer, car son fémur gauche est cassé. Mais c'est une crise de paludisme qui l'a sans doute emporté. "Le jeune roi meurt, soudainement. Tout le monde est abattu, triste et tout le monde prépare ses funérailles." Après soixante-dix jours de deuil, Toutankhamon est inhumé selon les rites funéraires : il n'a que 19 ans. "Alors le grand prêtre s'approche avec, entre les mains, l'objet le plus précieux, le masque funéraire en or massif. Il le place sur le visage de la momie."

Ankhesenamon, héritière maudite du trône d'Égypte

À seulement 22 ans, la reine Ankhesenamon hérite du trône. Elle est seule et vulnérable. Le régent Aÿ sait très bien quel parti il peut tirer d'une alliance avec elle, mais il semble que la reine ait refusé catégoriquement cette éventualité. La jeune veuve n'a pas d'enfant et elle se sait à la merci des complots de palais. Elle aurait alors tenté une incroyable conciliation, une main tendue vers son pire ennemi, l'empereur des hittites. "Toutankhamon mort, sa femme a envoyé une missive au roi des hittites en lui demandant d'épouser son fils." Ce courrier, retrouvé par les archéologues dans la capitale des hittites, tendrait à prouver la situation désespérée de la reine. Elle y dit : "Mon époux est mort, je n’ai pas de fils, on dit que toi tu en as plusieurs. Si tu m'envoyais l’un d'eux, je l’épouserais. Jamais je n'accepterai un de mes serviteurs pour en faire mon mari. J'ai peur." L'empereur des hittites aurait effectivement envoyé l'un de ses fils, mais il aurait été assassiné sur le chemin de l’Égypte. Ankhesenamon elle-même disparaît totalement. A-t-elle été exécutée ? C'est fort probable.

Comme beaucoup d’archéologues, Zahi Hawass pense que l'une des momies de femmes de la tombe KV21 serait Ankhesenamon. Elles possèdent toutes deux des déformations congénitales identiques à celles qui affligeaient Toutankhamon et sa famille. L'une des momies de femme a un pied déformé. Toutankhamon lui-même était atteint par une maladie dégénérative des os. Son enfant mort-né était affecté par le syndrome de Marfan, le second est mort après seulement cinq mois de grossesse. Les mariages incestueux ont ravagé la descendance du grand Aménophis III. "C'est l'explication de la disparition de cette dynastie, l'accumulation d'effets pervers, les maladies génétiques de la famille et l'incapacité d'avoir une descendance car les fœtus ne survivent pas. Tout cela consacre la fin de cette dynastie."

Voila la véritable malédiction de Toutankhamon. La XVIIIe dynastie a disparu avec son dernier représentant. L’intendant Aÿ prend les rênes du pouvoir pendant quatre années. Son successeur accède à son tour au trône. Il devient le nouveau pharaon, d'une nouvelle dynastie. Il fait alors effacer le nom de Toutankhamon de tous les édifices. Les chroniques officielles négligent jusqu'à son existence. Paradoxe de l'histoire, c'est cet oubli qu'il l’a préservé. Les pilleurs n'ont jamais ouvert sa petite sépulture, pourtant richement garnie. Avec sa redécouverte, le jeune roi est devenu un mythe. La science a permis de le découvrir tel qu'il était vraiment. "L'épilogue de cette histoire qui survient aujourd'hui me rend heureux. C'est l'un des meilleurs moments de ma vie, conclut Zahi Hawass. Après toutes ces découvertes, je ne crois pas que le mythe de Toutankhamon va disparaître. Il va s’amplifier car Toutankhamon a conquis le cœur le public."

Auréolé d'une image romantique après l'ouverture de son tombeau par Howard Carter et Lord Carnarvon, le pharaon-enfant était devenu aussi célèbre que Ramsès II. Les journalistes du XXe siècle l'avait érigé au rang d’icône. Un siècle plus tard, les archéologues et les scientifiques sont parvenus à dresser le véritable portrait de Toutankhamon : celui d'un homme, tout simplement.

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Présentation du documentaire en vidéo
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